Canne Marryat Tactical LX
Les gens,
Pour ceux qui ne sont pas abonnés au magazine Pêche Mouche ou qui n'auraient pas eu en main le n°83, je viens par cet article vous présenter la nouvelle canne de la gamme Marryat, que l'on pourrait qualifier de "mise à jour" de la, désormais, célèbre Tactical.
J'ai nommé, la Marryat Tactical LX.
Avant de vous livrer mes premières impressions sur cette canne, que j'ai choisi en 9' #5 4 brins, je vais vous en présenter les divers aspects techniques et esthétiques.
La première vision de l'objet ne ressemble en rien à une canne, puisque celle-ci est bien à l'abri, protégé dans son tube de section carré, sur lequel figure le nom du modèle ainsi que sa taille et son numéro de soie .
Jusque là, pas de grand chamboulement par rapport à son ainée ...
Une fois le tube ouvert, il faut encore pour accéder au Graal, la déshabiller de son fourreau de tissu, lui aussi à l'effigie de la belle ...
Nous restons là aussi sur du classique pour ce modèle...
Une fois le fourreau ôté, nous sommes en présence des quatre brins dont on note l'aspect radicalement opposé à celui de sa grande soeur. La forte connotation verte, qui semblait rebuter pas mal de pêcheur, a cédé sa place à un ensemble plus sobre.
Exit le vert brillant du blank, l'anodisation vert clinquant du porte moulinet ...
Ceux-ci ont été remplacé, pour prendre compte les remarques réccurentes des utilisateurs, par un blank vert bouteille mat et un porte moulinet anodisé gris. L'aspect général de la canne gagne ainsi en discrétion et élégance.
Arrêtons-nous maintenant sur les détails de ce bel objet...
La poignée sans être d'une qualité exceptionnelle, est correcte et d'un niveau équivalent ou supérieur à celle de cannes d'un prix largement plus élevé.
Elle surmonte un porte-moulinet en aluminium anodisé titane avec insert en bois précieux d'un bel effet, sur lequel est reproduite la mouche artificielle figurant sur le logo de la marque...
Le talon, lui, se voit orné de l'initiale "M" de la marque. La partie vissant composée de deux bagues, entre lesquelles, vient s'intercaler une rondelle de caoutchouc, assure un parfait maintien du moulinet ...
A l'avant de la poignée, on trouve un enjoliveur alu, orné du nom de la canne. Vous l'aurez compris, ce nouveau modèle fourmille de détails esthétiques, qui par leur discrétion amènent du cachet à la canne, sans pour autant la surcharger ...
Cet enjoliveur est, quant à lui, surmonté d'un accroche mouche en pontet ...
Ainsi que de la signature du modèle, encadrée par des ligatures vertes, ton sur ton, assorties d'un fin liseré argenté ...
A l'emmanchement mâle de chaque éléments, nous pouvons noter la présence de points d'alignements, permettant un alignement aisé des diverses sections.
Le premier brin dévoilé, découvrons maintenant les 3 autres. Les ligatures réalisées aux emmanchements se voient parées de lisérés argent, à l'image de celle encadrant la signature ...
Le second brin est doté d'un anneau de départ en silicone carbite ...
On peut noter, sur les parties femelles des emmanchements ligaturés, la présence des points d'alignement. Les ligatures ton sur ton, sont correctement réalisées et la finition du vernis ne suscite pas de critiques ...
Le scion et le porte-scion quant à eux sont dotés d'anneaux titanium monopattes, dont le faible diamètre, sur la section finale ... comment dire .... "Surprend" 
.
En effet si l'anneau de pointe, en titanium lui aussi, est d'un diamètre classique ...
Les anneaux qui le précède semblent sous dimensionnés. Il n'en est rien, et l'on s'en rend vite compte à l'essai.
Nous venons de passer en revue les détails de ce nouveau fleuret. Après plusieurs sorties effectuées sur les rivières du piémont Pyrénéen, ainsi que sur une rivière Millavoise chère à mon coeur, je suis en mesure de vous livrer mes premières impressions sur ce petit bijou.
Mon CDC (non pas le cul de coin-coin 
)... Mon cahier des charges, disais-je donc, lors du remplacement de ma Sage FLI 9' #4, était de trouver une canne suffisamment puissante pour brider les beaux poissons de l'Oloron. Je partais donc dans l'idée d'acheter une soie de 5. Mais elle devait néanmoins être capable de tolérer une sous-charge et de propulser, même à faible distance, une soie de 4 avec précision pour les pêches d'été. Ce n'était pas le cas de ma FLI, qui trouvait ces limites avec une soie de 4 mais dont la puissance permettait de brider comme une 5.
La prise en main de quelques modèles (Sage, Loomix GLX classic... trop cher mo fils 
, Marryat entre autres) me permis de me rendre compte qu'hormis la Loomis, les deux modèles les plus agréables en terme d'équilibre et légèreté, étaient les Marryat Tactical et Tactical LX.
Cette dernière semblant, en tout cas pour ce modèle en 9' #5, moins plomber du scion que sa grande soeur en 9' #4 
...
Qu'importe, j'allais essayer les deux, simplement pour comparer les capacités de lancé de la 9' #5 LX avec soie de 4 par rapport à la 9' #4 classique.
Le test fut concluant, la différence (en tout cas pour mon niveau) n'était pas flagrante, bien qu'existante.
Après un essai avec soie de 5, et la confirmation du potentiel de cette canne, mon choix était fait. Quid de la tenue du poisson, mais je ne me faisais pas trop de soucis la dessus. La Tactical LX 9' #5 était réservée.
Le test grandeur nature, n'allait pas tarder, l'ouverture approchait. C'est donc sur une fin de lisse de l'Oloron que j'allais la tester.
Premiers lancé et un impression de facilité se dégage. L'arraché et le déploiement de la soie se fait sans effort. L'action somme toute plus rapide que sa grande soeur, permet de réaliser des boucles serrées sans même y penser.
La nervosité du scion permet de charger rapidement la canne et de lancer une nymphe tungstène de manière précise avec peu de soie sortie.
Les lancers à distance sont, quant à eux, réalisés avec aisance et les posés maitrisés avec facilité et précision.
Le ferrage, s'il est efficace, doit être tout de même être modéré du fait de la nervosité du scion, qui transmet le moindre mouvement de la main et du bras.
La tenue du poisson se fait sans problème, le scion encaissant sans broncher (malgré sa nervosité) les coups de tête et autres rushs. Le talon est suffisamment puissant pour brider le poisson. Il semble même que l'interaction entre le talon et le scion permette d'appuyer le bridage plus que de raison... à confirmer...
Enfin la canne, très directionnelle, permet de varier les axes de posé instantanément et de manière ultra précise.
Fait non négligeable, les anneaux, le porte-moulinet de couleur titaninum ainsi que le blank, ne brillent pas. Le pêcheur en économisant ces gestes et en se tenant dans l'ombre, peut donc tenter des poissons aval à des distances relativement courtes. Un détail qui n'echappera pas aux NAVeurs,
La double traction passe sans problème, la soie lovée devant le lanceur est propulsé avec facilité, du moins pour ce que je sais faire de la double traction ...
L'ensemble canne-moulinet équipé est bien équilibré et garde cette impression de légèreté ressentie lors de la prise en main à vide. Rien d'étonnant avec une canne accusant à peine 88 grs. L'équilibre dynamique est quant à lui remarquable, on sent bien que la canne n'a pas besoin d'être "aidée" pour actionner la soie et tout ceci se fait dans une impression de légèreté que, je l'avoue, je ne connaissais pas.
Pour finir, si je devais résumer cette canne en quelques mots, je dirais, précision, légèreté, facilité de mise en oeuvre et discrétion en action de pêche.
Bon, ok c'est bien tout ça, mais elle a bien un défaut cette canne, me direz-vous ??? 
Bien entendu, il y a le pêcheur que je suis au bout ...
Plus sérieusement, hormis un temps d'acclimatation pour acquérir un geste mesuré sur les ferrages en sèche, il n'y pas grand-chose à redire (et encore, pour les gens habitués à ces actions, ce défaut n'existe pas).
Pour ceux qui aiment les images, je prépare une vidéo de la canne en cours d'utilisation, rendez-vous Vendredi ...
Je tiens, avant de cloturer cet article, à remercier l'équipe de gobages.com (link), notament Jean-yves et Christian pour m'avoir autorisé à utiliser les photos du calendrier "gobages 2010" en fond des miennes. Ainsi que les photographes Christian Bonin, Serge Fankhauser, Frédéric Serre , Philippe Gouachon, Julien Lesage et Jean-Yves Chastenet qui reconnaitrons leurs clichés. Je n'oublis pas non plus monsieur Freestone pour le dessin de couverture.
@ bientôt,
Jérôme
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